La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a récemment invalidé l’Honorable Kitanga Luanga Mathieu, premier vice-président du regroupement politique ACP-A. Cette décision a suscité des controverses et des interrogations quant à sa légitimité.
L’Honorable Kitanga Luanga Mathieu avait été élu dans la circonscription électorale de Kibombo lors des élections de décembre 2023. Cependant, la Cour constitutionnelle a statué qu’il était inéligible en raison d’une violation intentionnelle de la loi électorale.
Selon l’article 10 point 4 de la loi électorale congolaise, un candidat ne peut occuper un poste électif s’il est rémunéré par le Trésor public. Or, le chef coutumier Tunda Kasongo Prospère, qui a bénéficié de cette invalidation, était payé par le Trésor public jusqu’au premier trimestre 2024. Cette situation constitue une violation flagrante de la loi.
La Cour constitutionnelle a justifié cette invalidation en prétendant qu’il s’agissait d’une erreur matérielle. Cependant, il est important de noter que l’Honorable Kitanga Luanga Mathieu n’était pas impliqué dans des irrégularités liées aux chiffres des votes. Il s’agit plutôt d’une question d’inéligibilité, indépendante de toute erreur matérielle.
Ce scandale électoral soulève des questions sur l’indépendance et l’impartialité de la Cour constitutionnelle. Les citoyens congolais méritent des élections justes et transparentes, et il est essentiel que les décisions de la Cour soient fondées sur des preuves solides et conformes à la loi électorale.
Didier Mbongo mingi