La lutte contre la corruption est un enjeu crucial pour la stabilité et le développement de notre pays. Récemment, le Conseil des Ministres a pris une mesure importante en instruisant la mise en place d’un parquet financier pour lutter contre la prédation financière, conformément aux recommandations de l’Inspection Générale des Finances (IGF). Cependant, pour que cette lutte soit véritablement efficace, il est essentiel d’adopter une approche globale.
Nous proposons la création d’un Tribunal spécial dédié à la lutte contre la corruption. Ce tribunal serait rattaché au parquet financier nouvellement créé. Son rôle serait d’enquêter sur les affaires de corruption, de détournement de fonds et d’autres actes préjudiciables à notre société. En garantissant une justice indépendante et impartiale, ce tribunal contribuerait à mettre fin à l’impunité qui favorise ces pratiques.
La corruption a des conséquences dévastatrices sur notre pays. Elle affaiblit nos institutions, nuit à l’efficacité de l’armée et de la justice, et entrave le développement économique. Les entreprises privées souffrent également, ce qui se traduit par un manque d’infrastructures essentielles telles que des routes asphaltées, des écoles, des hôpitaux et des logements sociaux. Les problèmes de transports, d’accès à l’eau et à l’électricité, ainsi que le chômage, sont autant de symptômes de cette corruption endémique.
La lutte contre la corruption ne peut réussir que si chacun d’entre nous s’engage activement. Les institutions, les acteurs économiques, les chercheurs et la société civile doivent travailler ensemble pour éradiquer ce fléau. La prise de conscience collective est essentielle, et nous devons tous contribuer à définir les orientations du prochain plan de lutte contre la corruption.
Didier Mbongomingi

