Kinshasa : Le nouveau tarif des transports en commun vient renforcer la misère de la population

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Par Christophe Kabeya

Le tarif des transports en commun est revu à la hausse depuis jeudi 26 avril 2018. Le nouveau texte est entré en vigueur ce lundi 07 mai 2018.  D’après cette disposition, deux cent francs  congolais (200 FC) sont ajoutés à chaque course. La modification de l’actuelle grille tarifaire est occasionnée par l’augmentation du prix de carburant aux stations-services. Une décision qui vient renforcer la misère de la population. Selon cet Arrêté, par exemple le ticket, qui, était payé à  quatre cent francs congolais (400 FC), désormais, revient à  six cent francs (600 FC).

La décision de l’Autorité Urbaine n’a pas arrangé l’Association Nationale des Consommateurs du Congo. Dans une interview accordée à la Radio Top Congo, le Président de l’ANCC a déclaré que cette hausse de prix des transports en commun ne se justifie pas. Selon lui, depuis 2011 jusqu’aujourd’hui, la majoration du prix du carburant n’a pas dépassé 10%. Or le nouveau tarif des transports est revu à la hausse, à la hauteur de 40%.

Des questions méritent d’être posées, la modification de cet instrument vient-il réglementer le secteur des transports collectifs à Kinshasa ? Difficile à l’imaginer ! Si le suivi dans l’applicabilité de cet arrêté n’est pas observé sur terrain. Peut-être que les chauffeurs sont plus puissants que les autorités civiles et militaires dans la mesure où ils foulent aux pieds les lois du pays, sans être sanctionnés.

Les passagers des trajets UPN, MAGASIN, Centre-ville étaient et sont contraints à payer le double du prix officiel. Les conducteurs de ces trajets auront-ils le courage de réajuster les deux cent francs (200 FC) à leur prix anarchique, conformément à l’actuelle modification ?

Pour un observateur, avant de modifier ce tarif, le Gouverneur de la ville devrait d’abord exiger aux conducteurs de restituer de l’argent qu’ils ont escroqué les passagers, depuis qu’ils avaient majoré le ticket des transports, en violation des textes.

A qui la faute ?

Le choix est clair, lorsque l’Etat n’arrive pas à défendre les intérêts de son peuple, dans sa mission régalienne, la population pourrait se prendre en charge. Il n’y a aucune infraction pour un passager, qui est arrivé à la destination de payer le prix reconnu par l’Hôtel de Ville, même si le chauffeur a fixé son propre tarif. Un peuple éveillé doit aider ses dirigeants, qui, semblent ignorer l’une de leurs missions. Signalons que les copies de ce nouveau tarif sont vendues à la criée par les coopérants (vendeurs ambulants) dans des différents coins chauds de la ville. Tout passager pouvait s’en acheter en vue de lutter contre l’anarchie observée, bientôt une décennie dans le secteur des transports en commun.

Christophe Kabeya

 

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