Par
Christophe Kabeya
La décision du Gouverneur de Kinshasa interdisant la poursuite de la campagne électorale pour les candidats présidents de la République compromet les mesures sécuritaires dévoilées par le Vice Premier Ministre de l’Intérieur. La suspension brusque de la campagne électorale est motivée par les raisons sécuritaires et la crainte de la violence, indique le communiqué de l’Hôtel de ville, publié mercredi 19 décembre.
Le candidat de la Coalition LAMUKA, Martin FAYULU est la première victime de cette décision, qui, s’est vu empêcher de tenir son meeting comme prévu hier, à la place de NDJILI Sainte-Thérèse. Il a été bloqué pendant plusieurs heures par les éléments de la Police Nationale Congolaise.
De son côté, le candidat de la Coalition Cap pour le Changement, Félix TSHISEKEDI condamne cette décision qu’il qualifie injuste et illégale. Il parle plutôt de la peur qui caractérise le camp du pouvoir en empêchant les opposants de finir leur campagne paisiblement. « Pareille suspension avait marqué la fin d’Etienne TSHISEKEDI 2011 », rappelle-t-il.
La mesure d’Henri MOVA rejoint-t-elle la décision d’André KIMBUTA ?
Après plus d’une semaine de campagne caractérisée par des épisodes de violences meurtrières, le ministère de l’Intérieur avait révélé lundi 17 décembre dernier les grandes lignes du dispositif sécuritaire prévu pour le processus électorale et jour des élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 décembre prochain. Fermeture des frontières terrestres et renforts militaires sont prévus.
Deux policiers seront théoriquement présents aux abords de chacun des quelque 75 000 bureaux de vote selon le ministre de l’Intérieur Henri Mova. D’autres seront déployés dans plusieurs sites jugés stratégiques ainsi qu’aux postes-frontière.
Des frontières terrestres qui seront bouclées de minuit à minuit le jour du scrutin, avait expliqué le ministère.
Signalons que le Directeur de l’ONG la Voix de Cent Voix, a aussi condamné cette décision visant simplement à empêcher les Opposants Martin FAYULU et Félix TSHISEKEDI de battre campagne.
Christophe KABEYA