*Opposition républicaine par Lievin Luzolo
Entre Adolphe Muzito, premier ministre honoraire et cadre de Lamuka et Moïse Katumbi, coordonnateur de la même plateforme, le torchon continue de brûler depuis que ce dernier s’affiche, désormais, en opposant républicain et proche du Président Félix Tshisekedi. Les nuages se sont plus éclaircis lors de la rencontre entre Fayulu, Bazaïba, Muzito et les étudiants de toutes les universités de Kinshasa, jeudi 6 juin 2019 à Kinshasa. Intervenant à ces échanges sous le thème : “la Crise de légitimité en RDC : Causes et effets”, Muzito, a estimé que du fait de faire de l’opposition républicaine, impliquerait l’acceptation des résultats de l’élection présidentielle tels que donnés par la Cour constitutionnelle
“Nous ne pouvons pas les légitimer en disant que nous sommes une opposition républicaine et eux, une majorité républicaine. Sinon, ce serait abandonner la lutte et la victoire du peuple. C’est pourquoi, nous disons que nous sommes dans la résistance non pas pour les contredire mais pour les contester avec le peuple jusqu’à ce qu’ils quitteront”. Avant d’ajouter que “Si nous acceptons d’être leur opposition républicaine ou opposition tout court, c’est que dans ce cas, nous acceptons leur pouvoir et notre rôle ne reste que celui de les contredire et donner nos avis jusqu’à ce que leur mandat prendra fin. Ce qui n’est pas vrai”, a-t-il expliqué.
Ces propos de Muzito démontrent un grand contraste entre Katumbi et les leaders kinois de cette plateforme. Rappelons que Katumbi avait qualifié l’actuel Chef d’un frère mais également frère de Martin Fayulu que lui, Katumbi devrait réconcilier.
“Félix Tshisekedi est un frère. Il est également frère à Martin Fayulu, à Jean-Pierre Bemba. C’est notre frère. L’opposition Lamuka aura le temps de voir le président Tshisekedi. C’est ça la reconstruction d’un pays. Nous partirons ensemble, avec mon frère Martin, avec Jean-Pierre Bemba et tous les autres donner notre point de vue. Ce ne sera pas pendant la nuit”, avait déclaré Moïse Katumbi, répondant à une question des medias cours d’une conférence de presse qu’il avait organisée à Lubumbashi après quelques jours de son retour. Affaire à suivre.
*Liévin LUZOLO/carmelmedia.info*