Du 17 au 20 décembre 2020, le plateau de Bateke va vibrer au rythme du festival des fermiers du plateau de Bateke FeFePlaB. Une premiere dans l’histoire de cette partie agro-rurale de Kinshasa qui reçoit pour la première fois aussi une telle activité d’une aussi grande importance.
Site choisi pour abriter ce festival, le grand Marché Tala ngai connu aussi sous l’appellation Marché de la liberté II, à Menkao, dans la Commune de Maluku.
Ce festival est organisé par l’ONGD/Casque-vert, sous le haut patronnage du Gouverneur de la ville de Kinshasa, et sous la supervision du Ministère provincial de l’intérieur, sécurité, justice et affaires coutumières.
A en croire, le numéro un de l’ONGD Casques verts, Tito BANEWA, ce festival devrait ordonner ce secteur tellement négligé, en vue de faire valoir le travail des fermiers. Voilà pourquoi, outre l’exposition des produits des fermiers et des activités culturelles , des conférences-débats sont également prévues. Elles mettront face à face fermiers, chefs coutuniers et pouvoirs publics.
L’Ongd casques verts est l’un des opérateurs du secteur.
Avec l’appui des personnes de bonne volonté qui se grefferont à lui, il entend apporter des .solutions aux problèmes qui se posent au Plateau de Bateke. L’Etat, propriétaire des terres, les chefs coutumiers, gardiens des terres, et les fermiers, exploiteurs des terres vont ainsi se retrouver pour résoudre des problématiques de routine.
“Lorsque les trois parties trouvent chacune leurs comptes, tout le monde est alors à l’aise et il y aura une bonne production “, a déclaré Tito Banewa Bokosola.
Ce fils d’un passionné fermier revenu lui même sur les traces de son père est confiant: « Nous espérons avec l’appui de personnes de bonnes volontés étendre ce projet de festival dans tout le pays. Nous comptons bien faire plusieurs autres éditions à l’avenir, et pourquoi pas avoir deux ou trois festivals chaque année au pays ! »
L’organisation du Festival des fermiers du Plateau de Bateke est une initiative du promoteur de « Casques verts ». A force d’aller dans cette partie de la capitale, il s’est rendu compte que les fermiers évoluent en ordre dispersé. « Sous d’autres cieux, le fermier, c’est une force, lorsqu’il va en grève, le pays est paralysé. Mais, chez nous, le fermier est négligé parce qu’il n’a pas conscience de ce qu’il est. Nous leur avons dit de créer une organisation pour faire voir au fermier son rôle, c’est lui qui nourrit la population, en commençant du premier citoyen du pays jusqu’au dernier. Chaque jour, nous consommons les produits du fermier. Mais lui-même le fermier n’en est pas conscient. Aussi avons-nous pensé à lancer un festival pour conscientiser le fermier de du Plateau de Bateke qui est le grand pool agricole de la ville de Kinshasa.», a confié le responsable de “Casques verts”.
Ingénieur en électricité industrielle, technicien du développement rural et concepteur et élaborateur des projets de développement, Tito Banewa Bokosola est un acteur social, promoteur d’un établissement scolaire privé, le Collège de la République au quartier Yolo-Sud dans la commune de Kalamu à Kinshasa organise les enseignements à partir du cycle maternel jusqu’en sixième des humanités avec des options latin-philo, biologie-chimie, pédagogie, commerciale, électricité, mécanique générale, hôtellerie et hôtesse d’accueil, en plus d’un centre de formations professionnelle et d’apprentissage. C’est en 2009 à Bikoro dans l’ex-province de l’Equateur qu’il va ériger une plantation des cacaoyers. C’est de là que lui est venue l’idée de fonder l’ONG “Casques verts”, idée qu’il va concrétiser en 2014. Le but a été de réunir les planteurs autochtones et indépendants, propriétaires des vastes hectares et de production des divers produits, mais très pauvres et misérables à Bikoro. Au cours d’un voyage en Côte d’Ivoire où il s’était rendu pour expérimenter la culture du cacao, il avait constaté que les fermiers ivoiriens étaient très riches, alors que les Congolais de Bikoro sont très pauvres. Il a pris l’option de les sortir de leur torpeur et leur pauvreté à travers la Coopérative de développement rural et agricole ” Casques verts”.
Arcyenne MWINDA

