L’Inspection générale des finances (IGF) continue de jouer un rôle central dans la modernisation de la gestion des finances publiques en République Démocratique du Congo. Dans le cadre de la fiabilisation du répertoire général des contribuables, l’IGF a détecté un total de 11 717 opérateurs économiques considérés comme “sans adresse connue” ou “sans activité déclarée”. Malgré cette classification, ces entités restent actives sur le plan économique, soulevant des préoccupations quant à leur conformité fiscale.
Face à cette situation, le ministère des Finances a fixé une échéance ferme au *5 mai* pour la régularisation des dossiers fiscaux de ces opérateurs. Ce délai représente une ultime opportunité pour ces derniers de se conformer aux règles fiscales en vigueur et de contribuer de manière équitable au développement économique du pays.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Finances a précisé que les opérateurs ne respectant pas cette échéance seront soumis à des mesures coercitives. Ces mesures incluent :
Pénalités fiscales pour non-déclaration et non-paiement des impôts ;
Gel des avoirs bancaires, impactant directement leurs activités ;
Poursuites judiciaires, avec des conséquences pénales potentielles ;
Annulation des contrats de sous-traitance, les privant de toute opportunité économique dans les secteurs concernés.
Ces actions, selon le ministère, s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale visant à restaurer la discipline fiscale et à combattre l’évasion fiscale, un fléau qui coûte chaque année des milliards de dollars au pays.
Ce nettoyage du répertoire des contribuables marque une étape clé dans la transformation de l’administration fiscale congolaise. En identifiant et en responsabilisant ces opérateurs économiques, l’IGF et la DGI visent à élargir l’assiette fiscale du pays, permettant ainsi des investissements plus substantiels dans des secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé et les infrastructures.
L’implication du ministère des Finances dans cette campagne témoigne de la volonté politique de renforcer la transparence et la bonne gouvernance. Il s’agit également d’un message fort adressé à tous les acteurs économiques : chacun doit assumer sa part de responsabilité dans la construction d’une économie prospère et durable.
Par Didier Mbongomingi