Une soixantaine de femmes et surtout des filles de l’ethnie luba qui auraient été séquestrées en avril 2017 par les milices Bana Mura, des milices pro-gouvernementales accusées de crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la province du Kasaï et qui seraient détenues depuis dans des fermes à quelques dizaines de kilomètres à Tshikapa. L’ONU assurait avoir envoyé ces informations depuis décembre aux autorités et se plaignait de l’absence de réaction.
Dans une interview accordée mardi 31 juillet à la Radio France Internationale, la ministre des Droits de l’homme, Marie-Ange Mushobekwa, rassure que ces informations sont fausses. Elle parle plutôt d’exagération.
Pour Marie-Ange, la vérité c’est qu’il y avait 3 femmes Lubas qui avaient été mariées à quelques hommes chokwes. Elles se sont disputées avec leur mari parce qu’il y avait des conflits entre les Chokwes et les Lubas. Et sur la route, ces femmes ont croisé les éléments de la monusco, elles ont raconté ce qui s’est passé et la Monusco, qui à son tour a amplifié cette situation.
La Ministre des Droits de l’homme affirme que personne n’a donné de précisions quant à l’existence de ces femmes séquestrées comme otages sexuels. Elle ajoute également que l’ONU est incapable de dire où se trouvent ces femmes.
Rappelons par ailleurs que, Marie-Ange a soutenu que toutes les atrocité qui ont été commises au Kasï ne doivent pas rester impunies. « Le président de la République l’avait dit », a-t-elle rappelé.
Christophe Kabeya