C’est à travers une correspondance datée du 9 Décembre 2020 que la ministre provinciale de la santé Bernadette Mpanzu Buku est montée au créneau pour demander au secrétaire général à la santé de reporter l’installation du comité de gestion nommé à la tête de l’hôpital général de référence de Kinshasa ex maman yemo depuis le 18 Novembre dernier par le ministre national de la santé publique.
De cette manière, le gouvernement provincial de Kinshasa reaffirme sa tutelle sur l’ex mama yemo conformément au décret no 075/2002 du 27 juin de la même année. Ledit décret consacre la dissolution d’un établissement public dénommé hôpital maman yemo et crée l’hôpital provincial général de référence de Kinshasa.
Cette tutelle est également renforcée par les dispositions de l’article 28 alinéa 4 de la loi no 08/012 du 31 juillet 2008. Lesquelles mettent sous la tutelle de l’autorité provinciale tous les services publics provinciaux et nationaux.
Voilà pourquoi, la ministre provinciale de la santé, après avoir appris par le truchement du comité de gestion en place et quelques responsables des syndicats qu’elle a rencontré dans son cabinet l’imminence d’une mission d’installation d’un nouveau comité de gestion émanant du secrétariat général, a adressé cette correspondance pour postposer cette démarche. Ce que le comité en place et les syndicats ont également recommandé.
Pour Bernadette Mpanzu, , ce temps de repis devrait permettre aux parties en l’occurrence le patron de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka et le ministre de la santé d’harmoniser les vues face à ce différend.
En effet, dans sa récente correspondance, l’autorité urbaine a exprimé sa totale disponibilité à échanger sur la question avec le ministre national de la santé.
L’objectif étant, a insisté la ministre provinciale de la santé, de maintenir un bon climat de travail au sein de l’ex hôpital mama yemo. Ainsi, en attendant la conciliation des vues, le secrétaire général à la santé est appelé à jouer à la détente.
Pour rappel, c’est en date du 2 décembre que le gouverneur de la ville de Kinshasa a adressé une correspondance accusant réception de la désignation des membres du comité de gestion de l’ex hôpital mama yemo. Ladite lettre plus éloquente evosue en plus des dispositions soulignées par la imnistre provinciale de la santé le principe du parallélisme des formes et des compétences. Principe au nom duquel le décret 075/2002 ne peut être abrogé que une ordonnance presidentielle. Ce qui n’est pas le cas à ce jour.
En plus, Kinshasa jouit de statut de province, de la personnalité juridique, de la libre administration et de l’autonomie de gestion de des ressources économiques, humaines, financières et techniques. Aussi, l’affectation du personnel médical conformément au statut des agents de carrière des services publics de l’état est exclusive aux provinces.
Voilà les raisons qui confortent la ville de Kinshasa dans sa position.
Rosymaque