Le gouvernement de la République démocratique du Congo a récemment pris des mesures urgentes, à la fois quantitatives et qualitatives, pour faire face à la hausse des prix. La mise en œuvre de ces mesures, combinée aux efforts actuels visant à stabiliser la monnaie locale (le franc congolais par rapport au dollar américain), devrait renforcer le pouvoir d’achat des Congolais. Pour l’Inspection générale des finances (IGF), il s’agit d’un pas significatif vers l’amélioration du bien-être de la population.
À la demande du président Félix Tshisekedi, le vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a annoncé lors du Conseil des ministres du 9 août 2024 des mesures économiques urgentes pour contrer la vie chère. Ces mesures concernent neuf produits importés : viande, volaille, poisson, poisson salé, lait en poudre, riz, maïs, huile végétale et sucre.
Il s’agit principalement de mesures fiscales et parafiscales, incluant la suppression de tous les droits, taxes et redevances sur le maïs et la farine de maïs. Au total, 24 actes ont été soit réduits de 5 %, 25 % et 50 %, soit complètement supprimés, dans le but d’alléger le fardeau des ménages.
En plus de ces mesures, des actions de régulation du marché intérieur et de surveillance des prix sont prévues. Cela comprend l’évaluation et la certification des stocks existants et en cours ayant traversé les frontières, ainsi que le contrôle des taux de change appliqués par les gros importateurs et distributeurs. L’objectif est de garantir le respect de la réglementation sur les circuits de distribution et de limiter les marges bénéficiaires excessives.
Didier Mbongomingi